Je m’appelle Marion, j’ai 32 ans, mariée à Aurélien et maman d’un petit garçon de deux ans et demi.

Je suis juriste de formation spécialisée en Droits de l’Homme. J’ai commencé ma carrière au sein de la Fédération d’associations LA VOIX DE L’ENFANT qui agit pour l’écoute et la défense de tout enfant en détresse, quel qu’il soit et où qu’il soit. J’ai ensuite été officier de protection à l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides. J’y traitais entre autres des dossiers relatifs à la Traite (nigériane) des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle. J’ai enfin occupé un poste de juriste au sein du service des étrangers en situation irrégulière d’une Préfecture.

Pendant mes études, j’ai saisi l’opportunité que mon père soit en mission en République centrafricaine pour y partir à 3 reprises, peu après l’énième coup d’état que le pays a connu, en 2013.

Ce que je j’ai vu là-bas m’a marqué, m’a transformé, m’a changé…

La première fois que j’ai atterri sur le tarmac de Bangui, un camp de réfugiés était installé aux portes de l’aéroport. Des centaines de familles et d’enfants dans des conditions inhumaines erraient là… le regard hagard.

Toute la ville était tenue par des forces armées nationales et internationales. Chaque déplacement était rudement encadré et on sentait une tension extrêmement palpable dans le regard des centrafricains à notre égard ainsi qu’une peur indescriptible pour certains.

Ces séjours ont nourri une soif d’apprendre et de comprendre comment il est possible d’arriver à un tel chaos étatique et humanitaire. J’ai écrit deux mémoires sur la violation des droits humains, du droit humanitaire et des droits de l’enfants en R.C.A. C’est à ce moment-là que j’ai pris réellement conscience de ma passion cachée pour l’écriture et la recherche.

Aujourd’hui, un souvenir particulier me hante. Celui de ma rencontre avec Marien, un garçon des rues, appelé là-bas Godobé. Il a réveillé en moi un amour maternel que je ne connaissais évidemment pas jusqu’alors et un besoin viscéral de porter à ma façon la Voix de ces enfants (même si je ne savais pas à ce moment-là de quelle façon).

Quelques années plus tard, en janvier 2018, j’ai connu l’immense bonheur de découvrir les fameuses « deux barres » d’un test de grossesse. Malheureusement, cette joie fut de courte durée puisque ma grossesse s’est interrompue quelques semaines après cette belle annonce. Ma vie m’a fait revivre cette blessure à 3 reprises. Ces 4 grossesses interrompues naturellement que j’ai connues, m’ont énormément affaibli dans un premier temps avant de me donner une Force que je n’aurais évidemment jamais soupçonnée.

Après ma dernière grossesse envolée, mon corps m’envoyait plein de signes de faiblesse, de détresse et mon mental souffrait beaucoup.

C’est alors que j’ai fait une rencontre (un guide ?) qui m’a soufflé et fortement conseillé de faire une sorte de « mise au vert ». Il fallait que je me reconnecte à la Nature, que j’arrive à prendre de la Hauteur sur ma Vie, que j’apprenne à Respirer et ressentir mon énergie.

Après seulement un mois, de pratique de yoga quotidienne, de sortie seule dans des lieux sacrés et énergétiques, de lâcher prise, de paix avec moi-même ; j’ai rencontré un kinésiologue qui a dénoué de nombreux blocages liés à mon existence propre mais aussi à celle de ma lignée familiale. J’étais enfin libérée… et Nathan nous a choisi pour parents quelques semaines plus tard. Notre cadeau du ciel.

C’est alors qu’une nouvelle aventure a commencé : celle de « Naître mère ».

Dès les premiers instants de Vie dans mon petit ventre, j’ai noué un lien très intense avec Nathan. Je lui parlais sans cesse, de mes émotions, de ce que je ressentais, de l’Histoire de ma famille et de celle de mon mari. J’adorais me rendre dans la Nature et lui chuchoter intérieurement : « écoute le chant des oiseaux, de l’eau qui coule, du vent… comme c’est ressourçant et reposant ! ».

J’ai été suivie pendant toute ma grossesse par une ostéopathe et une kiné spécialisées dans le suivi des femmes enceintes. Je pratiquais également de l’aquagym, de la natation et du fitness prénatal plusieurs fois par semaine jusqu’à la fin de ma grossesse. Au cours du dernier trimestre, j’ai suivi des cours de yoga prénatal. Je me sentais si Bien. Je lisais énormément et me nourrissait de tous les conseils de MaMaS d’ici et d’ailleurs pour mener à bien une grossesse et un accouchement le plus naturellement possible. Simplement parce que j’en ressentais le besoin.

C’est le 26 avril 2020, en plein confinement, que Nathan a décidé d’arriver dans notre petit Monde. J’ai eu un accouchement rêvé, en pleine conscience, sans péridural. J’ai fait la majorité du travail à la maison avec mon mari, dans ma baignoire et sur mon swiss ball. Malheureusement, mon mari a été obligé de nous quitter, Nathan et moi-même, quelques heures après l’accouchement, nous laissant seuls pendant 48 heures à la maternité. J’ai vécu ces deux jours, SEULEMENT, avec Nathan. La séparation avec son papa a nourri sa blessure d’abandon, même si à ce moment-là je ne soupçonnait pas qu’il en souffrait. Durant mon séjour à la mat’, je n’ai eu aucune aide, aucun conseil, aucun soutien. J’ai mis Nathan au sein, SEULE. En l’observant et en nous observant, j’ai appris à allaiter. J’étais si fière et heureuse de le nourrir ainsi. Ce contact, son regard, notre chaleur… J’ai appris à être mère, sa maman, en regardant ses réactions et en observant et analysant son rythme jour après jour.

J’avais préparé mon post-partum. Et heureusement ! j’avais prévu de m’entourer de professionnels et de thérapeutes holistiques. J’ai consulté à chaque fois que mon intuition me le disait : kinésiologue, magnétiseur, micro-kiné, kiné, ostéo… pour moi et pour Nathan. Aujourd’hui, je suis heureuse d’avoir fait ce suivi et d’avoir eu ce soutien et cet enveloppement bienveillant si nécessaire durant cette période qui a été un véritable tsunami dans ma vie et dans notre vie de couple, même si je n’ai pas mal vécu mon post-partum, au contraire.

J’ai accueilli cette période avec beaucoup d’intérêt et de curiosité, comme une clé qui me donnait accès à un nouveau MOI.

La Maternité a réveillé en moi une créativité que je ne soupçonnait pas, un besoin viscéral de créer un espace de parole dédié aux MaMaS du Monde où chacune puisse s’exprimer librement, sereinement, sans jugement et surtout où chacune témoigne sur sa Maternité, partage son savoir, sa richesse, les us et coutumes de sa culture d’origine…

Je devais reprendre mon poste de juriste 6 mois après avoir accouché. Je n’ai pas pu. Une voix intérieur me disait que c’était une erreur. Je sentais que je n’étais pas alignée avec cette idée de reprendre le travail, du moins CE travail.

J’avais besoin de rester avec mon enfant, de profiter de notre allaitement, de notre peau à peau, de prendre notre temps, d’apprendre à se connaître, de savourer ces instants avant que la Vie ne l’emmène à son tour sur son chemin d’indépendance.

J’ai donc décidé de mettre un terme à ma carrière de juriste tout en sachant que je créerai quelque chose en lien avec la Maternité, mais uniquement quand je serais prête à le faire.

Plus j’avançais dans mon aventure maternelle, plus je sentais cette nécessité de dire aux MaMaS qu’elles peuvent se faire confiance ; qu’elles peuvent sortir du cadre sans culpabiliser ; qu’elles sont les SEULES à connaître leur bébé mieux que quiconque ; qu’elles sont capables de le soigner naturellement ; qu’elles sont capables d’allaiter ; qu’elles sont capables d’incarner leur maternité …

L’idée du podcast est apparue naturellement : comme une évidence. De plus en plus connu et utilisé, le podcast est l’outil, à mon sens, idéal pour les futures et jeunes mamans. Il est hyper pratique lorsqu’on naît maman. Il suffit de simples écouteurs pour s’évader avec un épisode tout en vacant à ses occupations et surtout en ayant les mains libres et à disposition pour notre bébé.

Je n’avais aucune idée de comment j’allais mettre ce projet en œuvre, mais j’étais guidée intérieurement. Après plusieurs mois d’incertitudes, de peurs et un énorme syndrome de l’imposteur, c’est ma rencontre avec Camille https://www.instagram.com/camillesenvole/, mon illustratrice, qui m’a fait sauter le pas. Elle m’a accompagnée, m’a coachée, m’a chamboulée, m’a éclairée… Le logo de MaMaS le podcast est né de sa plume. Cette femme, de dos, à la fois singulière et universelle. Aujourd’hui, je continue cette aventure avec Camille (@camillesenvole) et j’ai hâte de pouvoir vous faire découvrir nos créations.

Le 1er septembre 2022, la bande-annonce de MaMaS le podcast est diffusée sur toutes les plateformes d’écoute ainsi que sur Youtube #01 BANDE-ANNONCE ! J’ai choisi comme générique, un chant en swahili extrêmement puissant et que j’écoutais en boucle pendant ma grossesse.

MAMAS LE PODCAST, le RDV des MaMaS d’ici et d’ailleurs est né !

Un espace dédié aux MaMaS du Monde pour qu’elles racontent l’histoire de leur maternité, leur façon d’incarner leur maternité, leur vision de la parentalité mais aussi qu’elles partagent les us et coutumes de leurs grands-mères ou de leur culture d’origine…

Des tas de questions abordées comme : combien de temps est allaité un enfant chez les Inuits ? Comment dort un enfant au Vietnam ? Comment est porté un enfant au Sénégal ? Que mangent les jeunes mamans après avoir accouché en Corée du Sud ?

Un moment d’échange bienveillant de cœur à cœur, de Sœur à Sœur… où les émotions sont pures.

Une palette de couleurs proposée à chaque épisode pour que chaque MaMa puisse peindre sa propre Toile avec des touches de telle ou telle couleur de tel ou tel épisode…

Depuis lors, deux épisodes sont diffusés par mois, à chaque pleine lune et nouvelle lune. Un à deux épisodes hors-série sont également publiés chaque mois.

Au-delà de cela, je vous retrouve, ici, sur mon site internet, pour continuer de vous faire voyager à travers des articles écrits par moi-même ou fruits d’autres MaMaS d’ici et d’ailleurs.

Je suis extrêmement reconnaissante de ce que la Vie m’offre à travers ce podcast et je rêve encore et encore de l’émancipation de MaMaS le podcast… de le faire voyager à son tour…

Je termine en vous disant MERCI d’avoir pris le temps de me lire, de me suivre, de suivre les aventures de chaque MaMa interviewée au micro de MLP.

J’ai énormément de GRATITUDE pour ce que vous m’apportez au quotidien.

Belle Lecture à toi, MAMA… et belle écoute…