Lou est une maman extrêmement solaire avec une énergie très positive. Elle m’a contactée en début d’année sur Instagram pour partager son expérience de maman simple, épanouie et heureuse. J’ai immédiatement dit OUI pour que nous ayons un échange sur sa naissance de maman mais aussi pour qu’elle puisse vous parler de son podcast SUPER MAMAS.
Je vous laisse découvrir la retranscription écrite de notre échange oral ci-dessous.
LOU, PEUX-TU D’ABORD TE PRÉSENTER À NOUS AVANT DE PRÉSENTER BRIÈVEMENT TA PETITE FAMILLE ?
Je m’appelle Lou, j’ai 26 ans et je suis maman d’une petite Léa qui a 3 mois et demi (au moment où on enregistre soit mars 2024). Je vis avec Luc, le papa de Léa, depuis plus de 5 ans. Et je travaille dans la tourisme et j’ai un podcast autour de la maternité qui s’appelle SUPER MAMAS sur lequel je mets en avant des histoires de mamans positives et lumineuses.
JUSTEMENT PARLONS DE TOI ET DE TA MATERNITÉ ! COMMENT AS-TU APPRIS TA GROSSESSE ? ÉTAIT-ELLE ATTENDUE OU EST-ELLE ARRIVÉE DE MANIÈRE INOPINÉE ?
J’ai toujours su que je voulais des enfants. C’est un rêve que j’ai depuis toute petite. Une fois « bien » installée avec Luc, j’ai fait un peu de « forcing » pour lancer un projet bébé. Quand on s’est sentis prêts tous les deux, j’ai eu la chance de tomber enceinte une première fois tout de suite après avoir enlevé mon stérilet. Malheureusement, cette grossesse n’a pas tenu. J’ai fait une fausse couche très précoce, au bout de 15 jours – 3 semaines. Ça a été assez dur tout de même, parce que même si c’était précoce, on a quand même appris qu’on était enceinte, on se projette déjà avec ce futur enfant… C’était un peu compliqué, mais heureusement, je suis tombée enceinte assez rapidement après cette fausse couche ce qui m’a permis de vite passer à autre chose. Cette fois-ci c’était la bonne ! Je suis tombée enceinte en mars 2023 de ma petite Léa.
COMMENT AS-TU ENVISAGÉ CETTE GROSSESSE ? AS-TU SUIVI LE PROTOCOLE « LAMBDA » MÉDICAL OU AS-TU ÉTÉ ACCOMPAGNÉE AU-DELÀ DE CET ACCOMPAGNEMENT AVEC DES THÉRAPIES PARTICULIÈRES ?
Pour ma grossesse, j’étais sereine. Je ne sais pas pourquoi mais j’avais un certain optimisme. Concernant mon suivi, j’ai suivi le protocole conseillé par ma sage-femme libérale avec qui j’avais un rendez-vous par mois pour un suivi médical mais aussi « mental ». On a fait les cours de préparations à la naissance. J’ai trouvé ça très sympa car j’étais un peu sceptique au départ sur le fait que ces cours soient vraiment utiles. J’ai adoré ces cours que l’on partageais avec deux autres futures mamans. On terminait les séances avec un peu de sophrologie pour se projeter le jour J ; c’était top !
En parallèle de ce suivi avec la sage-femme, j’ai fait un peu d’acupuncture car j’en avais entendu du bien ; des séances avec un médecin chinois et de la sophrologie que je faisais chez moi.
J’ai donc eu une préparation assez complète on va dire !
EST-CE QUE TU AVAIS DES INQUIÉTUDES OU DES PEURS ?
Honnêtement pas du tout ! Je savais ce qu’il pouvait se passer parce que je connais pas mal de choses au sujet de la maternité de part mon podcast mais aussi parce que c’est un sujet qui me passionne en général. Je savais que ça pouvait mal se passer parfois, mais j’essayais de m’entourer d’ondes positives.
Je me disais que je ne pouvais pas avoir le contrôle sur tout et que tant que ma santé allait bien, mon mental aussi alors je me fais confiance et ça ira bien !
TU ES ALORS CONVAINCUE QUE LE FAIT D’ÊTRE PLONGÉE DANS UN BAIN LUMINEUX ET POSITIF PENDANT SA GROSSESSE PERMET D’ACCEUILLIR UNE NAISSANCE LUMINEUSE ?
Oui ! j’en suis convaincue, je crois vraiment en la force mentale sur le physique. Je pense que si on est dans un état d’esprit positif ça ne peut que nous aider à vivre une expérience positive. Ce, même si ça n’exclut pas les problèmes de santé ! Mais en général, ça aide beaucoup.
AVAIS-TU UN PROJET DE NAISSANCE ?
Oui, j’en avais rédigé un, très simple. J’avais stipulé que je voulais la péridurale, faire du peau à peau avec mon bébé dès sa naissance, la tétée d’accueil… Des choses assez simples. La maternité où j’ai accouchée était très ouverte à cela et le faisait de manière naturelle sans même qu’on est à leur dire.
COMMENT S’EST PASSÉ TON ACCOUCHEMENT ? ET PEUX-TU NOUS RACONTER CETTE RENCONTRE AVEC TA FILLE ?
J’ai accouché à J+3, ce alors que j’ai été arrêté à 5/6 mois de grossesse pour un col déjà ramolli. Ma sage-femme me disait alors : « c’est quasiment sûr que vous allez accoucher plus tôt ». Finalement les jours passaient, et je n’accouchais pas… Finalement, dire que le col est ramolli ne veut pas dire qu’on va accoucher dans la minute ou d’un bébé né prématurément.
MALGRÉ CE QUE TE DISAIT TA SAGE-FEMME SUR TON COL ET UN ACCOUCHEMENT PRÉMATURÉ, EST-CE QUE TU RESSENTAIS LES CHOSES DIFFÉREMENT ?
Je sentais le bébé bas. Il avait la tête en bas très tôt. Mais je n’avais pas le sentiment ou le pressentiment, qu’il allait arriver de manière prématurée.
On peut parfois avoir un avis médical qui n’est pas en adéquation avec ce que l’on ressent. On est les mieux placées pour savoir ce qui se passe dans nos corps finalement !
Le jour initial du terme, je suis allée à la maternité pour un contrôle. Tout allait bien donc ils m’ont renvoyée chez moi et de revenir dans 48heures. Du coup, deux jours après le terme, j’ai commencé à avoir des contractions, chez moi, vers 19h30.
Les contractions ont été tout de suite très rapprochées, toutes les deux minutes 30 je crois. J’ai senti que le travail allait se faire rapidement. On a pris la voiture direction la maternité qui se trouve à 45 minutes de chez nous. On est arrivé à la maternité à 22h. On m’a auscultée. J’étais dilatée à 5 cm ; j’étais contente d’être arrivée à ce stade-là. On m’a proposée la péridurale. L’anesthésiste est arrivé 30 minutes après pour me poser la péridurale ! Et ensuite, trop TOP, la péridurale ! (rires) Ça soulage bien les contractions même si je les sentais encore un peu.
À minuit j’étais à dilatation complète et à 00h17, après 3 poussées, j’ai accouché !
EST-CE QU’IL Y A EU DES COMPLICATIONS OU PAS ? TYPE ÉPISIOTOMIE ?
Non, je n’ai pas eu de complications. C’était le « truc » qui me faisait peur justement : l’épisiotomie. J’ai eu une petite déchirure avec un point de suture. J’ai eu un accouchement très cool !
Pour la délivrance du placenta, pareil, il est venu tout de suite. Comme on a la péridurale, on sent rien, on a le bébé sur nous et je n’y pensais même pas !
COMMENT TE SENS-TU LORS DE CETTE RENCONTRE AVEC TA FILLE ?
C’est un moment de dingue ! L’ambiance était dingue ! En pleine nuit, la sage-femme, l’auxiliaire, mon conjoint et moi … la salle était sombre, j’ai récupéré Léa à sa sortie… Il y a ce côté là d’être actrice de son accouchement bien que c’était dans une maternité.
Quant à la rencontre, je n’ai pas été submergée par une vague d’amour comme on peut l’entendre souvent. Je l’ai tellement attendue que j’avais l’impression de déjà la connaître puisque j’ai tellement adoré être enceinte. Une fois là, j’ai trouvé ça normal ! Comme si elle avait toujours était là !
Qu’elle soit dans mon ventre ou à l’extérieur c’était la même chose pour moi !
TU ES ACTUELLEMENT EN PLEIN DANS TON POST-PARTUM ALORS TU VAS POUVOIR NOUS DIRE COMMENT TU LE VIS JUSQUE LÀ ?
Le post-partum est un vrai sujet mais je m’étais renseignée dessus. En terme de logistique, je m’étais vraiment préparée pour laisser la place à un mental plus incertain. J’avais préparé beaucoup de plats en avance que j’avais mis au congélateur. J’avais prévu un congé parental de 8 mois au total. Mon conjoint a pris son congé paternité d’un mois donc je savais qu’on serait deux au début. On est aussi très entourés par notre famille donc niveau « intendance » et logistique c’était calé.
Émotionnellement, j’ai eu la chute d’hormones avec un petit baby-blues quelques jours après mon retour de la maternité. J’ai eu des sanglots, des petites crises de larmes en fin de journée notamment. C’était un « coup de cafard » inexpliqué. Je voyais ma fille je savais que ce n’était pas de sa faute. Je voyais mon conjoint avec qui ça roulait, on était heureux. C’était comme quand on va avoir ses règles, qu’on n’est pas bien mais qu’on ne sait pas vraiment pourquoi !
Je savais que c’était normal et je ne me suis pas inquiétée plus que ça. Je savais que si ça ne durait pas ce n’était pas une dépression du post-partum ou quelque chose de plus important.
Ça a duré quelques jours. Heureusement, j’ai un conjoint très présent à qui j’ai laissé la place. J’ai veillé à ce qu’il fasse beaucoup de soins à la maternité quand la petite est née mais aussi à la maison pour qu’il fasse tout le reste à part la nourrir puisque je l’allaite. Il a une place à part entière et je trouve que c’est essentiel pour que les femmes puissent se reposer a minima.
AU-DELÀ DE TON CONJOINT, AS-TU EU UN VILLAGE AUTOUR DE TOI ?
On a de la chance de ce côté-là car mon conjoint et moi-même sommes originaires du même coin en Savoie et nos familles respectives sont à côté. J’ai une maman très présente qui nous a fait plein de petits plats, c’était TOP ! La famille de Luc est très présente, ses parents sont retraitées donc disponibles. C’était très appréciable en terme de visites et de compagnie mais aussi en terme de relais pour les repas dans un premier temps et maintenant en terme de garde si on veut s’accorder du temps à deux ou seul.e. C’est un luxe que peu de gens ont et ça fait la différence.
AS-TU EU BESOIN D’ALLER DEMANDER DES CONSEILS OU DE L’AIDE À UN THÉRAPEUTE, UNE ASSOCIATION OU AUTRE ?
Pour l’instant non, ma thérapie c’est le sport. J’ai pu reprendre rapidement le sport grâce à mon accouchement express et une grossesse en forme. J’ai pu retrouver un corps et une forme physique assez rapidement après l’accouchement.
J’ai plutôt senti une pression au niveau de mon entourage sur l’allaitement, notamment de la part de ma mère et de ma grand-mère qui n’ont pas allaité. J’ai eu des remarques du style : « tu ne vois pas qu’elle a faim ? il faut lui donner du lait infantile ! »
Si je n’avais pas été informée, j’aurais vite pu suivre ce qu’elles me disaient. Mais heureusement je suis informée et entourée d’un pédiatre pro-allaitement qui me soutient vraiment dans mon allaitement. Luc aussi me soutient aussi en me poussant toujours plus.
Surtout aux moments des pics de croissance, on a des 24h ou 48h avec un enfant collé au sein, on peut facilement être épris de fatigue et demander le relai… savoir que c’est temporaire, que tout ça a une fin, ça aide à tenir dans les coups durs…
QUAND AS-TU LANCÉ TON PODCAST ?
3 jours avant de tomber enceinte ! J’ai écouté 1000 podcasts, le sujet de la maternité m’a toujours intéressée… et très vite j’ai décidé de créer mon podcast. Tous ces témoignages de mamans que j’ai pu entendre, écouter et recueillir ; ça m’a énormément pour vivre une maternité la plus sereine possible.
POURQUOI AVOIR DÉCIDÉ DE CRÉER TON PODCAST EN PARALLÈLE DE TON ACCTIVITÉ PROFESSIONNELLE ? QUEL ÉTAIT TON LEITMOTIV ?
Mon leitmotiv était de partager des histoires positives de la maternité. Il y a énormément de podcasts autour de la maternité et je trouve que parfois on manque un peu de témoignages positifs. Or quand on est une future maman on aime s’entourer de choses positives pour être dans un bon « mood » pour vivre une grossesse sereine et cool. C’est ce que j’ai voulu proposer avec SUPER MAMAS.
QUELLE EST TA LIGNE ÉDITORIALE ?
Je sors un épisode chaque mardi sur toutes les plateformes d’écoute. Au début, j’allais sélectionné les mamans que je souhaitais interviewer sur Instagram et au fur et à mesure des mamans m’ont contactée. Pour l’instant, j’ai répondu à toutes positivement même s’il y a des histoires plus tristes, l’issue est positive en générale.
COMMENT TU PRÉPARES LA REPRISE DE ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE ?
Je suis moins sereine que pour le reste. J’ai un travail qui n’a rien à voir avec la maternité puisque je travaille dans une station de ski. La maternité redistribue pas mal de cartes et on envisage la suite différemment une fois qu’on est maman. Pour l’instant, je me laisse le temps, il me reste encore 6 mois avant de reprendre. Dans un monde idéal, j’aimerais développer le podcast, me dégager un supplément de revenus, et pourquoi pas en vivre !
QUEL MESSAGE DE FIN SOUHAITES-TU TRANSMETTRE AUX MAMANS ?
Faites-vous confiance ! C’est la clé ! On l’entend tout le temps, c’est un conseil qu’on entend souvent… Et peut-être aussi de ne pas se mettre trop de pressions car il y a une grosse pression qui repose sur les mères encore plus à l’ère d’instagram.
Revenir à l’essentiel c’est important ! Notre bébé à juste besoin de dormir, de manger et de câlins, de sécurité !
POUR DÉCOUVRIR LE PODCAST DE LOU, SUPER MAMAS
POUR DÉCOUVRIR LE SITE INTERNET SUPER MAMAS
Je vous souhaite une belle découverte les MaMaS !