Aujourd’hui, je vous transmets une tradition qui m’a été révélée par ma sage femme à la fin de ma deuxième grossesse : celle liée aux vertus du clou de girofle.
Faisons un pas dans l’histoire pour mieux comprendre son histoire… La première mention « européenne » du clou de girofle était due au médecin spécialisé en obstétrique Paul d’Égine au VIIe siècle. Une information pour le moins palpitante si l’on en juge par l’ancien nom botanique latin que portait autrefois le giroflier : Eugenia caryophyllata. Cela nous rapproche d’Alexandrie où Paul d’Égine vint faire une partie de ses études et où le clou de girofle était déjà connu dès le IIe siècle après J.-C.
Le mot eugenia, provient du grec eugenios, signifiant « bien né » ; un non hasard qui nous permet de connecter ce mot à ce médecin que l’on connaissait sous le surnom d’« accoucheur ». Un médecin qui serait le premier « Européen » à rendre compte des vertus de cette épice.
Son nom latin nous permet aussi de faire le lien avec Eugénie, sainte patronne des sages femmes.
Par ailleurs, dans un certain nombre de pays, les multiples propriétés médicinales de cette épice ont suscité l’intérêt des femmes enceintes dans son utilisation, au cours de leur accouchement.
Pas surprenant quand on sait que le clou de girofle est riche en eugenol qui a des effets sur l’ uterus et permet donc en fin de grossesse de stimuler les contractions utérines. L’eugénol est à la fois un « uterotonique » et un spasmolytique.
Son utilisation se limite toutefois à la fin de la grossesse car elle peut poser un risque de travail prématuré ou de complications pendant la grossesse.
Précisément, l’ huile essentielle de clou de girofle est utilisée depuis l’antiquité pour déclencher l’accouchement. Encore aujourd’hui, certaines maternités comme celle à Tübingen en Allemagne utilisent des clous de girofle sous forme de bain ou de massage pour stimuler les contractions.
Il est évident et important de rappeler que l’utilisation des clous de girofle pour favoriser son accouchement DOIT se faire sous contrôle médical, en demandant conseils à votre sage-femme par exemple.
S’agissant de ma propre expérience, je l’ai utilisé en huile de massage avec de l’huile essentielle de cannelle et de l’huile essentielle de palmarosa, les doses de dilution ayant été données par ma sage-femme.
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